Plan de «Refus de la misère et de la précarité» – 26 juin 2025

Published On: 18 juillet 2025Views: 8

Christine Prigent porte la position du groupe Breizh a-gleiz au sujet du bordereau « Plan de «Refus de la misère et de la précarité»  » 

For privacy reasons YouTube needs your permission to be loaded. For more details, please see our Mentions légales.

Rendu compte 2024 du plan de «Refus de la misère et de la précarité»

Le plan de Refus de la misère et de la précarité a été adopté en 2023 pour la période 2023 -2027. Il se décline en 57 actions permettant l’articulation des différentes mesures de solidarité au niveau régional. Ces actions sont mises en place en partenariat avec l’Etat, les collectivités et les associations. Ce partenariat nous semble essentiel pour une plus grande efficacité des actions menées au bénéfice des plus précaires qui sont de plus en plus nombreux. Ainsi que le dit le CESER dans son avis : « Ce partenariat exemplaire, qu’il faut poursuivre durablement, illustre l’importance de la coordination de l’action publique en région et dans les territoires afin d’agir en bonne intelligence sur les causes multifactorielles et souvent cumulatives des situations de précarité et de pauvreté des personnes concernées.»

Pour donner accès à la mobilité, la carte Breizhgo solidaire avec un accès simplifié et une carte non stigmatisante intégrée à la carte Korrigo est mise en place ainsi que la plateforme des mobilités.

Nous trouvons très intéressant cette mise en avant de l’usage du vélo comme mode de transport avec des ateliers de réparation, des prêts de vélo. On parle aussi de vélo école ou d’ateliers « mise en selle ». Cela nous semble indispensable. Beaucoup d’adultes, des femmes notamment, et d’enfants n’ont jamais pratiqué le vélo et il est indispensable de proposer un enseignement. Sans oublier les rudiments du code de la route.

Concernant l’emploi. Le taux de chômage en Bretagne au 4ème trimestre 2024 est de 5,9%. C’est moins qu’en 2023 et mieux qu’ailleurs en France. Nous le savons, cela exclut d’autant celles et ceux qui n’accèdent pas au marché de l’emploi. Nous devons par conséquent renforcer nos politiques publiques dans leur direction Mais certaines personnes restent durablement éloignées de l’emploi et ce n’est pas acceptable.

La lutte contre le décrochage scolaire est essentielle pour que les jeunes trouvent une formation qui leur convienne mais aussi pour éviter qu’ils ne se retrouvent dans la rue, à la portée de trafics ou de consommation « en groupe » d’alcools, ou enfermés chez eux sur les réseaux sociaux et coupés de la « vraie » société.

Notre Région a beaucoup de difficultés à recruter des jeunes dans les formations sanitaires et sociales, des secteurs en tension qui manquent de personnel. L’augmentation de l’aide financière des élèves et étudiant.es nous paraît important.

Il existe plusieurs Territoires Zéro Chômeur en Bretagne. C’est un programme qui fonctionne très bien là où il a été mis en place. Il faut vraiment poursuivre l’accompagnement financier de ces programmes. Est-ce prévu ?

La précarité alimentaire et le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire ne cessent d’augmenter. La précarisation se diffuse dans la société y compris pour les classes moyennes et dans les territoires ruraux. Mais comme le dit la CRESS Bretagne dans son dernier rapport, les dispositifs de l’aide alimentaire reposent majoritairement sur des solutions d’urgence ou de court terme répondant aux symptômes plutôt qu’aux causes profondes de la précarité alimentaire, comme les inégalités économiques et sociales.

La mise en place d’une sécurité sociale alimentaire peut être une réponse. Nous sommes satisfaits de voir que l’État et la Région mettront en place dès cette année 2025, une animation régionale afin de partager les initiatives de sécurité sociale alimentaire en cours et les bonnes pratiques en associant tous les acteurs (réseau de l’aide alimentaire, conseils départementaux, les CCAS et les représentants du conseil régional des personnes accompagnées. Il faut absolument que les personnes soient acteurs et impliqués.

La Bretagne est confrontée a une pénurie de logements. Ce phénomène, qui existe partout ailleurs, n’avait pas été suffisamment anticipé et nous sommes aujourd’hui face à une situation de tension extrême. Une des raisons majeures de ce manque de logement sur le littoral et les centres urbains, nous la connaissons et notre groupe a interpellé cette assemblée à plusieurs reprises sur ce sujet. Il s’agit bien entendu du nombre trop important de résidences second aires (jusqu’à 70% dans certaines communes) et des locations saisonnières. Je relève ici une proposition de la consultation sur le ZAN, la numéro 21 du volet social : « permettre à toutes les communes de définir des secteurs d’usage exclusif de résidences principales et généraliser le recours à la régulation des meublés touristiques. »

Nous sommes confrontés également au manque de logements sociaux ainsi qu’a de nombreux habitats indignes. L’expérimentation dans le Centre Ouest Bretagne nous semble intéressante pour aider les propriétaires occupants à effectuer les travaux indispensables pour lutter contre la vétusté de leur logement.

Dans le domaine de la Santé, nous saluons l’appel à projet « Relais » financé par la Région à hauteur de près de 70 000€ qui doit permettre de développer des dynamiques collectives en santé sur les territoires ruraux et insulaires de Bretagne.

Enfin, le sport et la culture pour les populations les plus précaires ne sont pas oubliées dans ce rapport. C’est important. Mais dans ces domaines, comme dans le social en général, la place des associations est essentielle. Il est vraiment nécessaire d’accompagner ces structures présentes partout sur notre territoire et au plus près de des personnes en situation de précarité. Les associations mettent du lien dans nos territoires et sont une richesse inestimable. La Bretagne est en tête pour le nombre d’associations et de bénévoles engagés. On connaît aujourd’hui les difficultés financières de certaines d’entre elles. Quand une d’entre d’elle cesse son activité, c’est tout un pan de la vitalité d’un territoire qui s’effondre. Le 1 er juillet cela fera 124 ans que la loi de 1901 sur la liberté associative a été promulguée.

Nous, élu.es des collectivités territoriales, ne laissons pas tomber le monde associatif.

Partager cet article

Suivez-nous
Derniers articles
For privacy reasons X needs your permission to be loaded. For more details, please see our Mentions légales.