Présentation de l’Union Démocratique Bretonne
Il y a un siècle, Saint-Pol-Roux, Breton d’adoption installé à Camaret mais d’origine provençale, écrivait « Bretagne est univers ». En trois mots seulement, le poète résumait deux idées : la Bretagne est un univers singulier et la Bretagne, terre baignée par l’océan, n’existe en tant que Bretagne qu’en dialoguant avec le reste de l’humanité. A la fois enracinée et ouverte au monde, ces deux visions complémentaires de la Bretagne font aussi la philosophie de l’Union Démocratique Bretonne.
Née en 1964, l’UDB a traversé plusieurs décennies de vie politique. Si elle reste debout et active soixante années après, c’est, comme le disait le journaliste Morvan Lebesque, parce qu’elle avait dès sa naissance une « grille de lecture du monde ». En tant que parti politique, l’UDB a été créée pour porter une double ambition : promouvoir et faire reconnaître les droits collectifs du peuple breton sur le modèle du « nationalisme civique » écossais et les droits individuels de chaque personne, sans discrimination.
De gauche et écologiste, l’UDB milite pour l’émancipation et à ce titre a fait de l’autonomie le cœur de sa revendication. L’autonomie est synonyme de liberté et de dignité : autonomie alimentaire, énergétique, dans l’accès au logement mais aussi autonomie des jeunes qui entrent dans la vie active, autonomie des personnes en situation de handicap, autonomie des personnes âgées. Au plan des institutions, conçue comme un moyen et non comme une fin, l’autonomie permet un partage du pouvoir législatif et réglementaire et, de ce fait, participe à la démocratisation de la République. Or, actuellement, l’absence de contre-pouvoirs à l’État centralisé en France laisse les collectivités démunies et dépossède les habitants de tout pouvoir de décision réel, d’où une crise démocratique profonde.
Très attachée au projet d’une Europe fédérale, l’UDB s’inscrit dans des réseaux de solidarité entre les peuples, aussi bien en France (via la fédération Régions et Peuples solidaires) qu’en Europe (via l’Alliance Libre Européenne) et même au-delà (soutien aux peuples minorisés).
L’UDB se considère comme un outil au service d’un projet de société breton. Elle édite chaque mois un magazine appelé Le Peuple breton et dans lequel on peut retrouver son analyse politique. L’UDB compte des élus locaux, des maires, quatre conseillers régionaux, un conseiller départemental (Ille-et-Vilaine) et une députée européenne.