RADD 2024 – 25 juin 2025 (2/2)

Published On: 16 juillet 2025Views: 28

Christine Prigent porte le point de vue de groupe Breizh a-gleiz au sujet du rapport d’activité et de développement durable 2024

For privacy reasons YouTube needs your permission to be loaded. For more details, please see our Mentions légales.

Intervention RADD Juin 2025

Rapport transversal SANTE-JEUNESSE

54 jeunes bretons et bretonnes se suicident chaque année. Chaque semaine, un jeune entre 15 et 29 ans se donne la mort.

C’est énorme et inacceptable.

La santé mentale des jeunes doit être une de nos priorités car ils et elles ne vont pas bien.

4 élèves sur 10 souffrent de troubles dépressifs. La consommation de médicaments psychotropes a doublé entre 2020 et 2021. Et pour compléter ce triste tableau, la consommation d’alcool et de diverses drogues est très importante chez les jeunes de notre région.

A l’âge où, ils et elles devraient faire des projets pour leur avenir, rêver peut être, imaginer un monde idéal, beaucoup d’entre eux sont dans la désespérance. Les causes sont multiples. On parle de l’influence des réseaux sociaux, de la dégradation des relations humaines, de certaines fragilités familiales, de l’éco anxiété, de la difficulté de se projeter dans un avenir professionnel, des conséquences du COVID, sans oublier les pesticides dans l’eau et l’alimentation ainsi que la pollution de l’air, qui ont des effets négatifs sur le développement du cerveau, avant même la naissance., …

Cette situation n’est pas propre à la Bretagne bien sûr. Et les faits divers récents, comme les actes hyper violents commis par certains adolescents, sont la preuve, s’il en était besoin, de la dégradation de la santé mentale des jeunes et sont devenus un problème de société.

La récupération politique de certains est dangereuse. La seule solution n’est sans doute pas de mettre des portillons et des policiers devant les portes de chaque lycée ou collège et de fouiller les sacs. Il faut également cesser de stigmatiser les familles comme ce ministre annonçant que le lycéen qui a tué une surveillante de son collège, était issue d’une famille dont les 2 parents travaillent.

Certains jeunes vont très mal et ce sont de médecins scolaires, d’infirmières, de psychologues, de pédo psychiatres dont ils ont besoin. Ce sont des services de soins, d’accompagnement, de structures d’accueil pour les jeunes et leur famille qu’il faut renforcer.

Attendre 6 ou 9 mois pour avoir un rendez-vous avec un pédopsychiatre n’est pas entendable pour un jeune en souffrance.

La Région a mis en place des solutions, dans la limite de ses compétences.

Favoriser l’éducation par les pairs avec le dispositif « corres’santé » nous semble une bonne initiative comme l’axe santé et qualité de vie de Karta.

Le Conseil régional des jeunes, le CRJ, s’est également saisi du sujet.

Par anticipation au vœu déposé par le RN qui réclame davantage de policiers,

nous, nous demandons à l’Etat, et son bras armé en Bretagne, l’Agence Régionale de Santé, de créer des postes de soignants et d’augmenter, face à l’urgence absolue, les formations dans le domaine de la santé mentale.

Pour conclure, nous souhaitons rappeler cette proposition de loi, présenté par Gael Roblin, le 16 juin dernier, visant à conférer à la Région Bretagne des compétences fiscales expérimentales pour lutter contre les déserts médicaux et l’habitat insalubre. Cette proposition de loi s’inscrit dans une dynamique politique régionale claire. En avril 2022, le Conseil régional de Bretagne a adopté à une large majorité (75 voix sur 83) un vœu appelant à une autonomie législative, réglementaire et fiscale pour la région, dans le cadre de l’unité républicaine. En octobre 2024, dans un contexte de crise sanitaire, la Région a confirmé sa volonté d’agir pour garantir un accès équitable aux soins, notamment par le financement de centres de santé et de contrats médicaux adaptés.

Cette proposition vise aussi à financer des dispositifs de formation initiale et continue en médecine, soins infirmiers et professions paramédicales pour les jeunes bretons, afin de susciter des vocations dans les territoires les plus affectés par la diminution de l’offre de soins et l’affaiblissement du service public hospitalier. Pour répondre à ces enjeux, la loi propose de confier à la Région Bretagne la compétence de percevoir une Taxe Sanitaire Spéciale (TSS) destinée à financer un Établissement Public de Santé Régional (EPSR), sur le modèle de l’Établissement Public Foncier Régional (EPF) et de la Taxe Spéciale d’Équipement (TSE). Les recettes de cette taxe financeront deux missions : renforcer l’offre médicale publique, notamment dans les zones sous-dotées, et lutter contre l’habitat insalubre via les services d’hygiène, de santé et de désinfection de l’EPSR.

Partager cet article

Suivez-nous
Derniers articles
For privacy reasons X needs your permission to be loaded. For more details, please see our Mentions légales.