Communiqué de presse : « Breizh a-gleiz obtient un arbitrage en faveur des organismes de développement agricole »

Published On: 6 novembre 2024Views: 167

Nos 2 élus membres de la Commission Permanente, Valérie Tabart et Christian Guyonvarc’h, ont proposé un amendement au programme 503, celui qui concerne l’innovation économique, pour demander le retrait d’une avance remboursable en faveur d’ELOI Transmission. Le communiqué de presse diffusé à la suite de cette instance réunie le 4 novembre 2024 précise les raisons de cette demande et la réponse de l’exécutif régional

Communiqué de presse du groupe Breizh a-gleiz suite à la Commission Permanente du 4 novembre.

 

Appui à la transmission/installation en agriculture : le groupe Breizh a-gleiz obtient un arbitrage en faveur des organismes de développement agricole

 

Les membres de la commission permanente du Conseil régional, réunis le 4 novembre, étaient invités à voter une avance remboursable de 250 000€ au bénéfice de la société privée ELOI Transmission, au titre de son activité consacrée depuis 2019 à la reprise d’exploitations agricoles. Le groupe Breizh a-gleiz avait déposé un amendement de retrait de cette avance remboursable et le président de région a accédé à notre demande. Il n’y aura donc pas d’aide à cette entreprise qui crée des désordres sur le terrain et participe à une financiarisation de l’agriculture.

 

Nous avons 5 ans de recul depuis la création d’ELOI, start-up d’initiative parisienne, désormais domiciliée à Rennes, se définissant comme entreprise privée à mission.  La petite dizaine d’installations réalisées est insignifiante au regard de l’enjeu du renouvellement des générations agricoles (1 installation pour 3 départs).  Sur les résultats de cette structure privée, nous avons recueilli plusieurs retours négatifs du terrain, venant tout à la fois de responsables de chambres d’agriculture et d’organisations à vocation agricole et rurale (OVAR). Tous évoquent beaucoup de communication et de marketing mais un décalage flagrant entre l’affichage et la réalité, des accompagnements qui tournent court et que sont obligées de reprendre les chambres d’agriculture, des cédants et des jeunes repreneurs qui se retrouvent coincés et engagés financièrement au-delà de leurs souhaits.

Bref, nous voici face à un promoteur non issu du monde agricole qui n’a pas réussi à nouer les partenariats, pourtant revendiqués par lui, avec les acteurs structurants de l’agriculture bretonne. L’entreprise ELOI n’est pas validée par le monde agricole dans sa diversité, car dans les faits elle génère des désordres sérieux là où les démarches d’installation et de transmission requièrent attention, respect et confiance entre les différents acteurs, transmetteurs et repreneurs, mais aussi entre les organismes de développement agricole.

La société ELOI est clairement d’inspiration libérale, son intervention consistant à prélever de la plus-value sur le dos des paysans pour rémunérer une économie “start up nation” très dans l’air du temps: à minima 18 000 euros HT de rémunération pour les fermes qui se vendent moins de 200 000 euros, mais la marge d’ELOI peut approcher les 20%, ce qui induit une logique de surévaluation du prix de vente, donc vient compliquer la reprise.

Pour le groupe Breizh a-gleiz, la société ELOI participe au développement d’une “agriculture de firme” et au mouvement de financiarisation de l’agriculture auquel la région Bretagne doit s’opposer. Le rôle de la puissance publique doit consister à renforcer la capacité d’action des outils de régulation du foncier, telle la SAFER, et des structures représentatives que sont les chambres d’agriculture, les Organismes à vocation agricole et rurale (OVAR), reconnus dans le code rural, et un nouvel acteur du monde agricole qui émerge: les Coopératives d’installation agriculture paysanne (CIAP). Autant d’acteurs dont le caractère d’intérêt général est clairement avéré, au service de la souveraineté alimentaire.

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